Un petit debrief de mon Bordeaux-Paris :
10h départ plutôt tranquille sous le soleil. Je m’attendais
à un départ super rapide, finalement tout le monde a en tête le vent de face
qui nous attend.
On avance gentiment jusqu’à 20km du 2ème
ravitaillement. Là, à la suite d’une côte, je me retrouve dans un groupe de 3 à
l’avant du peloton. Ça ne me plaît pas plus que cela mais comme le
ravitaillement n’est plus très loin. Je me dis que cela me donnera plus de
temps sur place (surtout que les cadors ont tous une assistance qui les fournit
en boisson et nourriture).
Au 2ème ravito, je remplis mes bidons et
repars avec un peu d’avance sur le peloton qui ne tarde pas à nous rejoindre
dans « l’ascension » qui nous amène au point culminant du parcours.
Je reste tranquillement dans les roues, le vent
défavorable calme tout le monde jusqu’au 3ème ravito.
C’est là que ça se complique pour moi, la zone de
ravitaillement est relativement loin de la route, je fais le plein et repars …
seul… Le gros du peloton (une quarantaine de coureurs) est reparti bien plus
vite que moi. J’essaie de rentrer mais après 230km de course, je n’ai plus les
jambes et dois me résigner. Du coup, le moral plonge, je m’imagine rentrer
pratiquement seul jusqu’à Paris, j’accroche temporairement un petit groupe et
finit par me laisser distancer (mettre des à-coups quand on est dans un petit
groupe décroché, ça a tendance à m’énerver).
J’arrive à Martizay à la mi-course, le moral dans les
chaussettes, j’appelle à la maison, je mange, je reprends un peu du poil de la
bête.
Lorsque je repars, la nuit approche, j’ai la chance de
repartir avec un participant qui fait la formule RAID 2 (2 concurrents 300km
jusqu’un), il vient de démarrer. Avec lui, on va former petit à petit un groupe
d’une vingtaine de coureurs. Il prend l’essentiel des relais, j’en profite pour
me refaire une santé.
La progression se passe bien, je fais mes petits calculs
une arrivée entre 7h et 8h semble accessible, ça me redonne le moral (j’avais
promis aux enfants de rentrer tôt et d’apporter les croissants pour le
petit-déj ;-).
Le jour se lève lorsque l’on arrive au dernier
ravitaillement à Auneau puis Sonchamp, ça y est ce sont mes routes d’entraînement,
je sais exactement ce qui m’attends, je sais que je suis au bout. La Celle les
Bordes, les Côtes des 17 tournants. Je me permets de régler le sprint du groupe
(après tout, j’ai été l’un des membres les plus actifs pendant toute la nuit).
Au final, 623km en 21h19min40s, dans la fourchette que je
m’étais fixé entre 20 et 22h, compte tenu du vent globalement défavorable, je
suis content de la perf (même si je me demande ce que j'aurais pu faire avec une assitance...)
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