La préparation :
Malgré quelques aléas dans la
préparation, j’arrive en bonne forme avec environ 8500km au compteur depuis
janvier. Après une bonne préparation hivernale, un accident de la route a bien
failli remettre en cause ma participation au Paris-Brest-Paris. 6 semaines de
plâtre au poignet, pendant lesquels j’ai compensé en faisant de l’home trainer
afin de ne pas perdre tous les acquis de l’hiver. Puis 3 grandes phases étaient
prévues :
- Les 3 premiers brevets (2 de
300km et 1 de 400km) en seulement 4 semaines de mi-avril à mi-mai,
- 3 WE très chargés en juin
incluant une course par étape FSGT (La Sud Yvelines) puis le BRM 600 à Montigny
et enfin un WE prolongé de 4 jours dans les Vosges avec mes collègues de
travail
- La 2ème quinzaine de
Juillet avec une forte charge effectuée principalement en solitaire, à l’exception
de la dernière sortie de nuit faite avec mes collègues de travail à 15 jours de
PBP.
L’organisation :
S’agissant de mon premier PBP, je
ne sais pas trop ce qu’il faut mais j’ai la chance d’être accompagné dans cette
aventure par ma femme et mon beau-père qui me seront d’une grande aide tout au
long du parcours et qui assureront mon ravitaillement.
Le départ :
Je suis inscrit dans la premier
vague à 16h. J’arrive sur le site du vélodrome vers 15h10, c’est impressionnant
des vélos partout, des personnes qui font la sieste dans l’herbe, on entend
toutes les langues. Je rejoins le sas de ma vague et y retrouve quelques
visages connus principalement des Mayennais avec lesquels j’avais fait une
grande partie du BRM 300 de Chartres. 15h45 nous rejoignons la zone de départ,
je me retrouve en 1ère ligne (je devrais arriver à trouver des
photos !). La pression monte doucement et c’est parti.
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| Sur la ligne de départ |
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| C'est parti !!! |
SQY => Villaines-la-Juhel (221km en 6h24)
Les 500 premiers mètres sont
juste hallucinants, on se croirait au sommet de l’Alpes d’Huez, une foule
impressionnante s’est amassée pour nous encourager. Je me mets devant pour que Jules
et Agathe, qui sont un peu plus loin, puissent me voir passer. A l’approche
d’Ergal, le départ est donné. Je m’attendais à ce que quelques courageux
prennent la tête et assurent un tempo mais finalement, pas grand-chose,
j’essaie donc de lancer la machine, prend la tête pendant un long relais mais je
ne trouve pas vraiment de soutien. Le groupe progresse donc à une vitesse
plutôt tranquille, je prends régulièrement des relais et reste dans les 30-40
premiers du paquet pour diminuer les risques de chutes et autres incidents.
Dans les villes et villages que
nous traversons, il y a souvent des groupes de spectateurs venus nous
encourager, il y en aura ainsi pratiquement tout le long du parcours, bien sûr
beaucoup moins la nuit, encore que !
Finalement, les choses sérieuses
commencent à la sortie de Longny-au-Perche,
il y a une côte à la sortie de la ville. Je suis avec les premiers dans cette
côte puis un groupe de belges accélère, il y a sans doute eu des cassures mais
je ne me retourne pas et reste concentré
sur l’avant du peloton. C’est à ce moment que nous sommes rejoints par la tête
de la vague B partie 15 minutes après nous. Nous arrivons donc à Mortagne-au-Perche
dans un peloton renforcé des plus rapides de la seconde vague, une dizaine
environ. Là, je récupère rapidement 2 bidons et de la nourriture et repars
aussitôt car pas de contrôle à l’aller ici. Après ce ravitaillement, le peloton
se réorganise rapidement et reprend sa marche sur un rythme un peu plus élevé.
J’identifie un coureur avec qui j’avais discuté sur STRAVA, il est français,
habite aux Etats-Unis et pour placer son niveau, il fait 150km de vélotaf par
jour, cela se ressent dans ces relais. Il y a aussi un espagnol et un allemand
qui me font forte impression.
Quelques kilomètres après
Mortagne, la lumière du jour décline, les éclairages se mettent en route.
J’adore rouler la nuit ! Je trouve que les difficultés passent
beaucoup mieux.
A ce moment-là, nous sommes sans
doute plus d’une centaine encore en route vers Villaines-la-Juhel, à l’avant
une dizaine de personnes participent à la bonne avancée du groupe. Nous
arrivons donc rapidement à ce premier contrôle.
Et là, la course commence, on
pose le vélo et on court vers le lieu de pointage. Surprise, il y a facilement
50-100m à faire en courant avec les cales pour atteindre le lieu de pointage.
On court à nouveau pour se remplir les poches (les bidons ont déjà été changés
par Gaby et Sophie). Ça repart en ordre dispersé, je pense qu’il y a un groupe
devant moi puisque je n’aperçois pas la voiture qui nous précède depuis le
début. Finalement, je suis avec les premiers et le groupe s’est réduit à
environ 50 personnes.
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| Première étape tranquille |
Villaines-la-Juhel => Fougères (89 km en 2h52)
Passer le stress de repartir avec
le bon groupe, le rythme se normalise pour un temps. Car certains (en fait,
l’espagnol qui me paraissait costaud) doit vouloir réduire le groupe car il
place quelques violentes accélérations (surtout si on considère qu’il reste
900km à parcourir). Néanmoins à l’approche de Fougères, quelques-uns propose un
arrêt certes rapide mais concerté en s’accordant 5 minutes. L’information
circule rapidement et semble être acceptée de tous. J’aborde donc sereinement
l’approche du 2nd point de contrôle. Les derniers kilomètres sont
dignes d’un critérium, je reste placer pour avoir un peu plus de temps avec
Sophie et Gaby. Je pars faire tamponner ma feuille de route en rassurant Sophie
sur la durée du ravitaillement. Sauf que lorsque je ressors, j’en vois déjà
certains remonter sur leur vélo. Du coup, je remplis mes poches et repars
aussitôt.
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| La nuit est agréable, pas trop fraîche. |
Fougères => Tinténiac (54km en 1h49)
Encore une étape nocturne, le
groupe semble avoir trouvé son rythme. On retrouve le même schéma avec
quelques-uns qui assurent le tempo, quelques-uns qui préfèrent placer des
accélérations et beaucoup qui suivent dans les roues (je vous laisse deviner à
quel groupe j’appartiens). A l’approche de Tinténiac, la proposition d’un arrêt
un peu plus cool refait son chemin. De toute façon, cette fois, cela met égal,
je n’ai pas prévu de ravitaillement à Tinténiac à l’aller (cela permet
d’accorder un peu plus de sommeil pour l’assistance et de toute façon 2 grands
bidons et les poches pleines pour faire 140km de nuit, ça suffit). L’arrêt est
un peu plus apaisé et nous repartons ensemble, nous sommes encore une quarantaine.
Tinténiac=>Loudéac (85km en 2h49)
Dernière étape avant le lever du
jour. Notre ami espagnol est très en jambes, il part une 1ère fois
avec un autre cyclo ; il paraît vraiment fort et nous chassons pendant
plusieurs kilomètres avant de les rejoindre. Quelques kilomètres plus loin, 2
autres coureurs prennent la fuite, enfin disons que quelqu’un leur laisse un
trou. On commence à s’organiser derrière eux et lorsque l’espagnol sort pour
rentrer en contre, je fais, moi aussi, l’effort. La première fois, j’avais un
peu souffert pendant la chasse, cette fois, je reste caler dans sa roue, une
fois l’accélération faite, c’est finalement moins fatiguant. Et nous, nous
retrouvons à 6 coureurs devant. Je ne participe pas aux relais. Nous sommes
rattrapés pratiquement à l’entrée de Loudéac. Au contrôle, gros stress, Sophie
et Gaby ne sont pas là. Je commence par gérer le pointage et à mon retour,
m’apprête à repartir mais mes bidons sont vides. J’arrive rapidement à faire
remplir mon bidon par une autre équipe d’assistance. Un autre cyclo me prêtera
aussi un bidon sur l’étape suivante.
Loudéac => Carhaix (76km en 2h48)
Je ressens sur cette étape mes
premiers passages à vide. Juste après Loudéac et le stress du contrôle, une
série de monts s’enchaîne, très rapprochés et très pentus. Je suis à la limite
de me faire décrocher dans les 2 derniers monts. Je me dis que ce n’est pas bon
signe et ne prend pratiquement plus de relais à partir de là. Les monts d’Arrée
ne seront pas un bon souvenir pour moi ! Même le contrôle secret sur cette
étape ne se passe pas très bien, avec l’effet de « surprise »,
j’étais mal placé du coup, je dois chasser pour revenir sur le groupe. Les
choses rentrent heureusement dans l’ordre et j’attends patiemment de rejoindre
Carhaix.
Carhaix => Brest (93km en 3h03)
A la sortie de Carhaix,
l’allemand qui me faisait forte impression prend quelques longueurs et
s’échappe lorsque nous effectuons notre traditionnelle pause à la sortie de
ville. Il n’y a pratiquement plus que 2 personnes qui assurent les relais à
l’avant. De mon côté, je sens que cela devient de plus en plus dur. Nous
approchons de Brest et montons le Roc Trevezel situé à une vingtaine de
kilomètres de Brest et à 380m d’altitude. La montée est longue, très longue. Je
l’entame assez bien placé et dès que les pourcentages augmentent, je me laisse
glisser (enfin, je suis contraint à me laisser glisser) vers l’arrière du
peloton. Les derniers mètres sont compliqués pour plusieurs d’entre nous mais
nous parvenons finalement tous à basculer ensemble vers Brest. La vue sur la
rade de Brest est superbe, le temps est idéal. Nous traversons l’embouchure de
l’Elorn et entrons dans Brest. Pour rejoindre le contrôle, il faut escalader
une dernière montée où je perds le contact avec le peloton. J’arrive donc au
ravitaillement quelques secondes après le groupe à 11h45 dans les temps du
record de l’épreuve. Heureusement, l’arrêt à Brest sera « un peu »
plus long. J’ai le temps de discuter un peu avec Sophie, Gaby et des amis
bretons venus m’encourager. C’est déjà le moment de repartir.
Brest => Carhaix (85km en 3h11)
La sortie de Brest se fait
tranquillement mais dès que nous en sortons, nous attaquons la montée vers
Sizun, c’est long et j’ai beaucoup de difficultés à suivre. A la bascule, je
suis dernier du groupe et relance pour rester au contact. Après quelques kilomètres,
la deuxième partie de l’ascension du Roc Trevezel commence. Je m’accroche tant
bien que mal mais je recule irrémédiablement dans le groupe. Une fois en
dernière position, j’essaie encore de m’accrocher un peu mais préfère
rapidement renoncer car il reste encore tout le retour à faire. Je poursuis
l’ascension seul, le groupe s’éloigne lentement. J’aperçois un autre cyclo en
difficulté au loin, je garde mon rythme et reviens sur lui peu après le sommet.
Je passe un relais, essaie de nous maintenir à un rythme correct mais dès la
première côte, je me retrouve seul. Je me dis que je suis parti pour un bon
moment solitaire. Heureusement, je commence à croiser les participants du PBP
qui sont encore en route vers Brest. Je reste très motivé et sens que je reprends
du poil de la bête. Le fait de rouler à mon rythme, me fait le plus grand bien.
J’arrive à Carhaix, où il y a énormément de monde, j’y fais un arrêt rapide et
repars seul.
Carhaix => Loudéac (79km en 3h36)
Etape intégralement solitaire, je
roule à mon train, il n’est pas très rapide car cette étape est tout aussi
vallonnée qu’à l’aller. Je croise un flux quasi constant de cyclo et leurs
encouragements me font le plus grand bien. Je suis content lorsque j’arrive
enfin à Loudéac. J’essaie de calculer un horaire d’arrivée final, à ce moment
48h semblent quasi inaccessible mais je suis encore largement en avance par
rapport à l’objectif annoncé de 52h pour rentrer avant la nuit de mardi à
mercredi. A Loudéac, la foule est impressionnante, il y a des vélos partout.
Difficile même de « garer » son vélo pour se rendre au contrôle. Gaby
et Sophie se sont très bien organisés. Gaby m’accueille à l’entrée du parking,
m’explique où est Sophie et je peux la rejoindre sans problème. Et me voilà
déjà repartis ;-)
![]() |
| En solo pour finir la journée! |
Loudéac => Tinténiac (85km en 4h12 dont un changement de tenue)
Encore une étape solitaire,
toujours à rouler sur le rythme le plus constant possible. A l’occasion, d’un
contrôle secret, on m’annonce que je suis le 28ème à passer au
contrôle et que j’ai environ 20 minutes de retard sur le groupe que j’ai dû
laisser partir après Brest. Je ne suis pas si loin que cela finalement. Le soir
arrive déjà lorsque je m’approche de Tinténiac, j’allume mon éclairage. Dans la
descente de Becherel, j’ai froid, heureusement, Sophie et Gaby doivent
m’attendre à l’entrée de la ville pour changer intégralement de tenue. Je les
retrouve comme prévu et me couvre bien pour la nuit (sous-couche, maillot et
manchettes, coupe-vent et jambières), je rejoins ensuite le contrôle où on
m’annonce qu’il y a un cyclo en route vers Paris pas très loin devant.
Tinténiac => Fougères (54km en 2h21)
Je repars toujours sur le même
tempo et aperçois rapidement une lumière rouge devant moi. Je rattrape le cyclo
parti de Tinténiac quelques minutes avant moi. Nous discutons un peu et
envisageons déjà d’aller jusqu’à l’arrivée à deux. Il m’explique être resté
avec le groupe de tête jusqu’à Tinténiac et y avoir dormi 1 heure. J’entame
pour ma part ma seconde nuit sans sommeil. L’étape jusqu’à Fougères se déroule
donc tranquillement et le fait de ne plus être seul rend les choses plus
faciles. Nous parvenons à Fougères à 2. Pendant que nous nous ravitaillons, on
nous indique qu’un groupe de 6 est derrière nous à seulement quelques minutes.
Et effectivement avant même que nous décidions de repartir le groupe arrive.
Nous repartons avec eux quelques minutes plus tard.
Fougères => Villaines-la-Juhel (88km en 3h57)
Pendant cette étape, nous restons
à 8. Je sens le sommeil que me prend régulièrement, je prends mes gels à la
caféine mais j’ai comme même quelques doutes sur ma capacité à rester éveillé.
Je pense sérieusement à faire un somme à Villaines-la-Juhel. Sauf que lorsque
nous y parvenons, je me sens mieux et décide donc de profiter du groupe encore
un peu.
Villaines-la-Juhel => Mortagne au Perche (81km en 4h06 dont une
sieste de 20 minutes)
Quelques kilomètres seulement
après Villaines-la-Juhel, je sens déjà le sommeil qui me reprend. J’essaie de
lutter, je chante, je parle, je m’étire, je tente tout ce qui me passe par la
tête mais il faut se rendre à l’évidence, si j’insiste cela va vraiment devenir
dangereux. A l’occasion de la traversée d’un petit village, je m’arrête donc
pour dormir un peu. Je vais tenter une « Flash nap » comme le font
les navigateurs. Je m’installe, programme le réveil 25 minutes plus tard. Et
voilà je me réveille tout seul lorsque je laisse tomber mon téléphone qui sonne
seulement quelques secondes plus tard. J’ai l’impression d’avoir dormi des
heures. Pourtant, il fait toujours sombre, le jour commence tout juste à se
lever. Pendant que je me prépare, je vois 2 cyclos passer. Je finis de me
rhabiller et redémarre. Je les rejoins rapidement, il y a un français, Michel
et un autrichien, Manfred. Nous discutons avec Michel, j’essaie de temps en
temps de relancer l’allure pour que l’on s’organise en relais mais je sens que
Michel est plutôt dans l’état d’esprit de finir tranquille. Pour ma part, je
commence à en avoir marre, j’ai envie d’en finir rapidement. Nous parvenons à
Mortagne-au-Perche en discutant. J’ai fait mes calculs, si on roule bien moins
de 48h est désormais tout à fait jouable mais il ne faut pas perdre de temps.
Donc pause assez courte à Mortagne et c’est reparti.
| Sophie et Gaby m'attendent, désolé, j'ai fait un petit somme ;-) |
| Gaby assure le ravitaillement sur le vélo |
| Un petit tampon sur le carnet de route |
Mortagne au Perche => Dreux (75km en 3h06)
A partir de ce moment, il n’y a
pratiquement plus que des routes connues. Seul le segment Senonches=>Dreux
n’est pas connu mais Thierry, mon collègue qui l’a repéré, m’a dit que ça
roulait bien et qu’il n’y avait pas de difficultés. Mais avant cela, il faut
sortir du Perche. Manfred est reparti un peu plus vite que Michel et moi, nous le voyons un peu plus
long devant. Première ascension, je me retrouve seul entre Manfred et Michel.
J’attends un peu Michel. Nous arrivons à Longny-au-Perche et à la sortie, nous
entamons la dernière difficulté du Perche. Je prends une centaine de mètres
d’avance. Je rejoins Manfred qui s’est arrêté quelques instants au sommet. Du
coup, je me retrouve seul avec 100 mètres d’avance sur mes compagnons, j’hésite
un peu, ce n’est pas vraiment l’esprit cyclo mais je décide de partir seul pour
assurer les 48h. Je connais bien la route jusqu’à Senonches pour l’avoir
emprunté pendant le BRM600 de Montigny. Je trouve tout de suite un bon rythme.
Je refais mes calculs, ça devrait être bon de toute façon, je garde le rythme
jusqu’à Dreux et j’aviserai à ce moment-là. J’arrive à Senonches, prends la
direction de Dreux sur la route que je ne connais pas mais comme on me l’avait
dit, ça roule bien. Pas de bosses à escalader, le vent est légèrement
favorable. L’entrée dans Dreux est un peu bizarre par des petites routes mais
je parviens au contrôle. Je vais faire le pointage, retire le gilet jaune et
les manchettes et repars exactement au moment où Manfred et Michel arrive.
Dreux => SQY (65km en 2h29)
Je ressors de Dreux
tranquillement, je sais qu’il y a une belle côte pour en sortir. Je monte
tranquillement pour relancer une fois au sommet. Le ciel devient menaçant et le
vent forcit, il vient de la gauche, n’est ni favorable, ni défavorable. Jusqu’à
Congé-sur-Vergre, la route est plate et je roule à un bon train. Puis j’arrive
sur des routes que je connais parfaitement pour les emprunter très
régulièrement à l’entraînement. Ce n’est pas plat pour rejoindre Gambais puis
Gambaiseuil mais je sais ce qui m’attend. J’arrive enfin dans la côte de
Gambaiseuil où je rattrape un cyclo du groupe de 8 qui zigzague sur la largeur
de la route pour monter. Pour ma part, je mets tout à gauche, grimpe en
danseuse mais en ligne droite. Je l’aurai finalement bien montée. Je me rends compte
que je mettais carrément trompé dans mes calculs, je ne cours pas derrière un
chrono en 48h mais en 47h !!! Je préviens Sophie pour qu’elle soit bien à
mon arrivée avec les enfants. Je rejoins maintenant Monfort-l’Amaury, la montée
vers Bazoches passe bien, je sais que la fin est proche et les jambes
continuent à répondre présentes. La dernière montée d’Elancourt village
jusqu’au plateau de Trappes est avalée rapidement. Je rentre dans la base de
loisirs de SQY. Là, je me relâche un peu et savoure ces derniers kilomètres.
J’approche du vélodrome, je vois les enfants avec Sophie, Gaby et Anne-Marie.
Un dernier encouragement, un dernier coup de pédale, je passe sur le pointage
électronique. Ca y est, j’ai fini !
| Dernier virage |
Reste à apposer le dernier tampon
sur le carnet de route et à profiter de mon premier repas chaud depuis 2 jours.
| Plus que quelques mètres... |
Bilan
Au final, 46h43 pour finir ce
Paris-Brest-Paris dont 44h12 passées sur le vélo, 20min de sommeil et 2h11
seulement passées aux pointages, ravitaillements, changements de tenues et
pauses techniques. Plusieurs raisons d’être satisfait, tout d’abord, d’avoir
tenu avec les meilleurs jusqu’à Brest, comme je l’espérais et sans avoir mis le
chemin du retour en péril, ensuite
d’être rentré en moins de 48h (j’avais annoncé à tous un objectif de 52h pour
ne pas me mettre de pression mais j’espérais être en-deçà des 48h) et enfin de
terminer la dernière étape seul à plus de 26 km/h de moyenne preuve d’une
certaine fraîcheur.
Après quelques jours, la
récupération est plutôt bonne.
Un grand merci aux bénévoles
présents sur le parcours pour les contrôles et les ravitaillements. Un très
grand merci bien sûr à Sophie et Gaby pour l’assistance et les nuits sans
sommeil ;-) ainsi qu'à Anne-Marie qui a préparé le ravitaillement et s'est occupé des enfants pendant ce long périple, enfin à tous ceux qui m’ont soutenu avant et pendant ce challenge.
| On reprend des forces en famille au Vélodrome |
Chronométrage officiel
Contrôle
|
Km
|
Temps
|
Passage
|
Moyenne tronçon
|
Moyenne Totale
|
START
|
0
|
16/08 16:00
|
|||
VILLAINES
|
221
|
06:24
|
16/08 22:24
|
34.5 km/h
|
34.5 km/h
|
FOUGERES
|
310
|
09:16
|
17/08 01:16
|
31 km/h
|
33.4 km/h
|
TINTENIAC
|
364
|
11:05
|
17/08 03:05
|
29.7 km/h
|
32.8 km/h
|
LOUDEAC
|
449
|
13:54
|
17/08 05:54
|
30.1 km/h
|
32.3 km/h
|
CARHAIX
|
525
|
16:42
|
17/08 08:42
|
27.1 km/h
|
31.4 km/h
|
BREST
|
618
|
19:45
|
17/08 11:45
|
30.4 km/h
|
31.2 km/h
|
CARHAIX
|
703
|
22:56
|
17/08 14:56
|
26.7 km/h
|
30.6 km/h
|
LOUDEAC
|
782
|
26:32
|
17/08 18:32
|
21.9 km/h
|
29.4 km/h
|
TINTENIAC
|
867
|
30:44
|
17/08 22:44
|
20.2 km/h
|
28.2 km/h
|
FOUGERES
|
921
|
33:05
|
18/08 01:05
|
22.9 km/h
|
27.8 km/h
|
VILLAINES
|
1009
|
37:02
|
18/08 05:02
|
22.2 km/h
|
27.2 km/h
|
MORTAGNE
|
1090
|
41:08
|
18/08 09:08
|
19.7 km/h
|
26.4 km/h
|
DREUX
|
1165
|
44:14
|
18/08 12:14
|
24.1 km/h
|
26.3 km/h
|
FINISH
|
1230
|
46:43
|
18/08 14:43
|
26.1 km/h
|
26.3 km/h
|





Bravo de Fred !!!
RépondreSupprimerBravo Mickael pour ce périple !!!!
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